Le Caire : le centre-ville

 

Vitrine de la modernité et du raffinement au début du XXe siècle, Wast al-Balad affiche un air européen, avec ses trouées haussmanniennes et ses façades aux styles éclectiques (néo-classique, Art déco,...). Aujourd'hui poussiéreux et bruyant, le "centre ville" du Caire fourmille d'adeptes du lèche-vitrines, d'employés de bureau pressés et de touristes en route pour le Musée égyptien. Au sud, la résidentielle Garden City, tracée au compas plus qu'au cordeau, demeure sereine, alors qu'à l'est, au-delà de la rue Qasr al-Ainy, jusqu'au palais Abdine, vendeurs ambulants et cireurs de chaussures s'activent dans la fumée du narguilé des joueurs de tawla.

 

La place (midan) El-Tahrir est le coeur touristique du Caire moderne. De cette place part vers le nord la grande artère animée, la rue Talaat Harb que les vieux Cairotes continuent à appeler rue Soliman Pacha.

 

La place Talaat Harb.

 

Une image exceptionnelle d'une rue calme du Caire (un vendredi matin).

Le trafic habituel d'une rue du Caire (il faut imaginer le bruit incessant des klaxons !).

Priorité aux voitures à un seul cheval !

 

De pauvres habitats construits sur le toit d'un immeuble "haussmannien" du XIXe siècle.

 

Le Café Riche où se réunissaient les intellectuels cairotes.

 

 

La célèbre pâtisserie Groppi.

 

L'immeuble Yacoubian rendu célèbre par Alaa El Aswany, dans l'actuelle rue Talaat Harb (nommée dans le roman par son ancien nom de Soliman Pacha).

 

 

Le Palais Abdine

Le Palais d'Abdine, qui entrait dans le programme de modernisation du Caire, a été entrepris par le khédive (vice-roi) Ismaïl. Il aurait dû être achevé en 1869, en même temps que le canal de Suez. Sa construction prit un peu de retard car il fut terminé cinq ans plus tard. En 1874, tout le quartier était centré autour de cet imposant palais entouré d'un très beau parc. Dessiné pas l'architecte français Rosseau, ses 500 salles, parées de dorures et de mosaïques, avaient pour but d'impressionner les personnalités étrangères. En hommage à l'impératrice française Eugénie, la porte principale a été baptisée la "Porte de Paris".

Jusqu'en 1952, abolition de la monarchie, il servait de résidence royale. 46 ans après, il devint le palais présidentiel et fut ouvert au public. Malheureusement, l'accès aux majestueuses chambres royales reste interdit. A cause de son abandon en 1952, la restauration du palais a nécessité 10 ans d'effort. On accède aux salles par de splendides escaliers avec des rampes taillées dans du cristal. Ces salles renferment une collection d'objets rares comme des armes, des poignards de cérémonie ou des obusiers. Le joyau du palais est certainement la salle byzantine avec ses colonnes en marbre et son imposante fresque en mosaïque.

L'entrée du Palais Abdine.

 

 

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