Karnak

Le grand temple d'Amon (2/3)

 

Grande salle hypostyle

"Le temple Seti-Merenptah est glorieux dans la demeure d'Amon"

La reconstitution de la salle hypostyle de Karnak avec son plafond et sa décoration colorée. Reconstitution RMN

 

Reconstitution G. Homann

 

Des claustra dispensaient une lumière abondante dans la nef centrale.

 

Le calice ouvert de la tête du papyrus prête sa forme aux chapiteaux des colonnes bordant l'allée centrale de la salle hypostyle, là où le rayon solaire permet son épanouissement.

 

Des claustra dispensaient une lumière abondante dans la nef centrale.

 

Les bas-côtés, qui restaient dans l'ombre, sont ornés de colonnes papyriformes aux chapiteaux en forme d'ombelles refermées. 

 

La grandeur de Karnak est symbolisée par celle de la salle hypostyle. Le constructeur a voulu figer dans la pierre une forêt de papyrus : 134 colonnes papyriformes de calcaire, ouvertes ou fermées, surgissent parfaitement alignées dans une salle de 102 m de longueur et de 53 m de largeur, soit d'une superficie de 5 406 m².

Les colonnes de l'axe médian, hautes de 24 mètres, développent une circonférence comprise entre 10 et 15 m, là où les chapiteaux s'ouvrent en corolles. Les colonnes des nefs latérales ne mesurent que 14 m de hauteur pour une circonférence de 6,5 m.

Pendant la construction, la salle hypostyle fut sans doute remplie avec des briques d’argile, de l’argile ou du gravier jusqu’à la hauteur des architraves ; les reliefs furent gravés ensuite lors du déblayage progressif de ce matériau de remplissage.

L'ensemble de l'édifice était recouvert d'un toit de pierre dont la partie centrale, la plus haute, permettait l'ouverture de claustra qui dispensaient une lumière abondante dans la nef centrale (cela explique pourquoi les chapiteaux de ces deux rangées centrales sont représentés ouverts) tandis que les bas-côtés restaient dans la pénombre, à peine éclairés par un pinceau de lumière émanant des rares ouvertures pratiquées.

Les piliers plongeaient leurs racines dans l'eau du Noun (la nappe d'eau souterraine) et leurs tiges supportaient les corolles qui s'ouvraient vers le bleu du plafond peint.

La construction et la décoration de cette salle s'effectueront par étapes entre le XIVème et le XIIème siècles avant Jésus-Christ. Les douze colonnes centrales remontent au règne d’Aménophis III ; les colonnes latérales et le IIe pylône sont attribués à Horemheb.

Les décors commencés par Ramsès Ier, ont été repris par Séthi Ier, pour la partie nord, qui nomme la salle "Le temple Seti-Merenptah est glorieux dans la demeure d'Amon" et par Ramsès II, pour la partie sud, puis complétés par Ramsès IV.

Description du décor

Entièrement peint, il fut d’abord exécuté en bas-relief (vers 1300 av JC) – partie gauche de la salle (au nord) datant de Séthi Ier - puis poursuivi en creux par économie – partie droite de la salle (au sud) datant de Ramsès II. A différents endroits, les anciennes couleurs des reliefs (surtout l’ocre jaune) sont encore visibles, particulièrement sur les fûts, les chapiteaux et les architraves.

Séthi Ier.

Séthi Ier fait des offrandes au dieu Horus.

 

Le dieu Thot grave sur les fruits de l’arbre Ished (persea, arbre sacré d’Héliopolis) le nom de couronnement de Séthi Ier (agenouillé).

La partie sud de la salle, décorée de reliefs dans le creux par Ramsès II, a la fonction d’une cour servant à introduire le roi vers le lieu de purification ; la partie nord, la per-douat, où il revêt les ornements sacerdotaux et reçoit l’ultime purification avant de pénétrer dans le temple proprement dit. La décoration intérieure de la salle reflète ce passage : scènes de fondation, de processions et d’introduction royale dans la première partie, d’offrandes dans la seconde.

Ramsès II agenouillé entre les dieux Thot et Horus qui nouent le noeud sematawi,
symbole d’unification de la Haute et de la Basse Égypte.

 

A gauche : Ramsès II devant Amon Min. A droite : Amon entouré de Thot, Horus, Isis et Nephtys.

 

Mur nord du IIème pylône :

Séthi Ier offrant le collier ousekh à Amon-Rê ithyphallique et Hathor qui est à la tête de Thèbes.
Le roi déposant des offrandes sur l'autel devant Amon-Rê et Hathor.
© CNRS/CFEETK

 

Séthi Ier (usurpé par Ramsès II) mené par Hathor, qui tient un sistre et des fleurs, à Amon-Rê, assis sur son trône, et Mout.
Derrière le roi, Khonsou momiforme inscrit les années de règne du roi. Scène de montée royale.
© CNRS/CFEETK

 

Murs extérieurs de la salle hypostyle

Les murs extérieurs, visibles par les fidèles, sont décorés par les campagnes militaires de Séthi Ier au nord (campagnes de Syrie et Palestine à l’est, contre les Libyens et les Hittites à l’ouest), de Ramsès II au sud (Palestine à l’ouest, Qadesh à l’est).

Chaque campagne se termine par la consécration des trophées à la triade thébaine à proximité des portes qui fonctionnent comme des pylônes.

Mur nord  (entre le 2e et le 3e pylône) :

Scènes des campagnes de Séthi Ier

Des habitants de Phénicie (Liban) abattent des cèdres pour les offrir à Séthi Ier – bataille contre les Bédouins devant une forteresse de Canaan ; les assiégés demandent grâce – attaque de la forteresse de Jenoam entourée d’eau – Séthi enchaîne les Syriens faits prisonniers – le roi conduit des files de prisonniers devant la triade divine – marche triomphale du roi – bataille contre les Asiatiques sur le cours d’eau infesté de crocodiles qui marque la frontière entre l’Egypte et le monde asiatique – le roi est reçu avec des bouquets de fleurs ; il consacre son butin à Amon.

A proximité de la porte du mur est :

Amon tend au roi son cimeterre avec lequel il vaincra ses ennemis.

Mur est, suite :

Prise de la forteresse de Qadesh ; Lybiens avec perruques et plumes ; bataille contre les Hittites ; Séthi consacre les prisonniers aux dieux.

Mur sud :

Célèbre inscription de Chédanq Ier sur Roboam, roi d’Israël, fils de Salomon, mentionnée dans l’Ancien Testament (Premier Livre des Rois, 14) – représentation d’Asiatiques prisonniers – cinq rangées de prisonniers, conduits par la déesse Ouaset personnifiant la ville de Thèbes ; des Asiatiques sont exterminés.

 

Troisième pylône

Le IIIème pylône vidé de ses éléments et un fragment d'obélisque.

On sort de la salle hypostyle par le passage du troisième pylône. Ce monument date du règne d’Aménophis III (1386 – 1359 – XVIIIe dynastie), l'un des grands constructeurs de Karnak.

Ce dernier, pour bâtir le IIIe pylône, a réaménagé l'espace devant le IVe pylône, où se trouvaient de nombreux reposoirs de barque servant lors des processions. On a retrouvé ici plus de 13 000 blocs provenant de 13 monuments différents. Ces blocs ont permis de reconstituer la chapelle blanche de Sésostris Ier et la chapelle Rouge de Hatshepsout situées dans le musée en plein air. Vidé de tous ces éléments, le pylône ne présente plus que ses murs extérieurs.

Désormais, seules les faces orientales des môles du IIIe pylône présentent une décoration, dont il ne reste que la partie inférieure. Sur le môle sud, Amenhophis III, dans une inscription monumentale, relate les dons et les travaux qu'il a effectués à Karnak. Ramsès III fit décorer la partie inférieure du pylône d'une inscription, à l'incision très profonde. Sur le môle nord, Amenhophis III a fait représenter une scène de navigation, dans laquelle figure la grande barque sacrée d'Amon-Rê.

Cour intermédiaire ou cour d’Aménophis II

La cour entre le IIIe et le IVe pylônes ornée de l'obélisque de Thoutmosis Ier.

Cette ancienne grande cour du temple d'Amon s’étend entre le 3e et le 4e pylônes. Autrefois quatre obélisques de granit rose la dominaient, deux de Thoumosis III (1479–1425 – XVIIIe dynastie) et, à l’entrée du temple, deux de Thoutmosis Ier (1504–1492 – XVIIIe dynastie) dont il ne reste qu’un seul aujourd’hui. Ce dernier, d’environ 23 m de haut, d’un poids de 143 tonnes, repose sur un socle carré de 2m de côté portant une inscription dédicatoire du pharaon Thoutmosis.

A partir de là, nous sommes à l'entrée vers la demeure secrète du dieu et à un « carrefour » qui marque la rencontre des directions cardinales du monde sur lesquelles régnait Amon.

Quatrième pylône

Le quatrième pylône, plus petit que le précédent, construit sans doute par Thoutmosis Ier, fut, au début de la XVIIIe dynastie, la véritable entrée du temple de Karnak.

Deux mâts élancés en bois de cèdre avec des pointes dorées dominaient autrefois les môles.

Il a été construit en grès et recouvert d'un parement en calcaire, mais se trouve aujourd'hui très ruiné. De nombreux parements de la façade occidentale, en calcaire, seront prélevés pour être cuits sur place et produire la chaux destinée au blanchissement des maisons de Louxor au Moyen-Âge. Les sculptures en granit serviront à la fabrication des meules de moulins à huile ou à blé.

Le IVe pylône.

Les espaces qui succèdent au quatrième pylône témoignent de l'histoire mouvementée des Thoutmosides et des modifications profondes qu'ils apporteront à la demeure d'Amon.

Ouadjyt de Thoutmôsis Ier (1504–1492 – XVIIIe dynastie)

La porte du quatrième pylône donne accès à un vestibule que les textes égyptiens nommaient Ouadjyt, "la verdoyante" ou "celle des colonnes-papyrus".

Le Ouadjyt de Thoutmosis Ier et l'obélisque d'Hatshepsout.

La base des fûts, encore visible, rappellent que cette partie du complexe était couverte, malgré la présence des deux obélisques de granit rose. Le vestibule d'intronisation et de montée royale, avec les colosses de Thoutmosis Ier dressés contre les murs latéraux, deviendra une cour sous Hatshepsout. Celle-ci fera rajouter deux obélisques supplémentaires à l’occasion de son jubilé, en l’An 16 de son règne, qui passent pour être les plus beaux d’Égypte. L’obélisque de gauche (au nord) est resté debout ; les fragments de celui de droite jonchent le sol. Il fallut 7 mois seulement pour tailler dans le granit d’Assouan les deux obélisques d’après l’inscription de la base de l’obélisque nord. Ils mesuraient près de 30 m de haut et étaient entièrement plaqués d’électrum qui devait étinceler au soleil.

Obélisque d'Hatshepsout.

Sur les quatre faces on observe des inscriptions verticales et des reliefs, entre autres on obtient de précieux renseignements sur les travaux relatifs à la taille et au transport de l’obélisque. La position des rainures de pose sur les socles permet d'affirmer que les obélisques de l'Ouadjyt sont arrivés par le nord et que l'obélisque sud sera dressé avant celui du nord.

Akhenaton supprima les représentations et le nom d’Amon que Séthi Ier fit restaurer par la suite : le martelage et la restauration sont encore visibles.

Son successeur, Thoutmosis III, enfermera les obélisques de la reine dans une enceinte qui les masquait, à l’exception des pointes qui seules restèrent visibles. Il ne pouvait détruire le symbole des rayons du soleil.

Statue de Thoutmosis II dans sa Cour des Fêtes.

Cinquième et sixième pylônes

Ils sont l’œuvre de Thoutmosis Ier et Thoutmosis III. L’espace entre les deux pylônes est occupé par des salles en enfilade très ruinées dont deux petites salles hypostyles comportant des piliers osiriaques.

Le VIe pylône, le dernier dans l’axe est-ouest, date de Thoutmosis III. Bien que de fort petite taille, c’est sans doute l’un des plus intéressants de tous les pylônes de Karnak. Sur ses faces apparaissent deux documents historiques de la première importance : d’une part, les fameuses « listes géographiques », sortes de cartouches crénelés dans lesquels sont inscrits les noms des villes et des peuples soumis à l’Égypte ; d’autre part, les Annales de Thoutmosis III qui narrent les campagnes victorieuses du roi et dressent la liste des butins de guerre offerts au sanctuaire d’Amon.

Les Annales de Thoutmosis III : le décompte des butins.

Piliers héraldiques

Dans l’avant-cour, au-delà du 6e pylône, on remarquera les deux piliers héraldiques carrés en granit rose.

Pilier héraldique nord orné de papyrus.

Ils ont été érigés par Thoutmosis III en avant du sanctuaire de barque, qu'il fit également bâtir. Leur décoration évoque les royaumes de Basse et de Haute-Égypte unis devant le dieu d’empire Amon. Ainsi, au sud, se trouvent sculptés en haut-relief, le "lys", la plante héraldique de Haute-Égypte et, au nord, le papyrus, la plante héraldique de Basse-Égypte.

 

Sanctuaire des barques sacrées

Il a été édifié par Philippe Arrhidée, frère et successeur d’Alexandre le Grand, et devenu roi légitime d’Égypte, à l'emplacement d'un sanctuaire reposoir de barque plus ancien, datant de Thoutmosis III.

Ce monument en granit est composé de deux salles : un vestibule et un sanctuaire. L'une des salles abritait la barque portative du dieu Amon. Elle est ouverte de deux côtés, à l’est où le soleil se lève et à l’ouest où il se couche. De cette façon, la lumière du dieu solaire pouvait éclairer la barque sacrée d’Amon et son effigie divine posée sur un socle.

Les parties inférieures de cet édifice ont souffert de leur enfouissement ; fort heureusement, les scènes des parties supérieures nous sont parvenues presque intactes. À l'intérieur du monument, plusieurs registres présentent de nombreuses scènes d'offrandes et la barque sacrée d'Amon. À l'extérieur du vestibule, la face sud présente des scènes de la procession d'Opet ; la face nord constitue l'une des parois du sanctuaire ptolémaïque d'Amon-Min-Kamoutef. Les parements externes du sanctuaire sont décorés de diverses scènes rituelles.

Dans les pièces voisines dont beaucoup servaient de magasins, se dressent de petits autels en granit au nom de Thoutmosis III ; sur les parois, les représentations d’Hatshepsout furent martelées et remplacées à sa mort par celles de Thoutmosis III.

Hatshepsout (martelée) est bénie par Thot et Horus.

Des statues d'Amon et de sa parèdre Amonet (contrepartie féminine du dieu) en grès rouge gardent l'entrée d'une salle à proximité de la chapelle reposoir. Elles ont été érigées par Toutankhamon après son retour d’Amarna à Thèbes. La représentation du dieu Amon est, comme c'est l'usage, au visage du roi régnant. Le souverain porte la coiffe traditionnelle composée du mortier surmonté de deux hautes plumes.

 

Statue d'Amon au visage de Toutankhamon

 

Grande salle des Fêtes de Thoutmosis III ou Akh-Menou

Thoutmosis III fit bâtir l'Akh-Menou après la régence d'Hatshepsout, en l'an 23 de son règne. Il la fit ériger transversalement à l’axe central du temple, son entrée se trouvant ainsi près de l’angle sud-ouest. Il servait aux cérémonies jubilaires, les heb-sed, au cours desquelles le roi retrouvait « force, santé, jeunesse ».

 

Le monument se divise en trois ensembles : la grande salle à colonnes et à piliers, appelée "salle des fêtes", les salles sud, dites sokariennes, et les salles nord, dites solaires.

Salle des fêtes

La salle des fêtes est l'un des édifices les mieux conservés de Karnak. On peut y admirer de nombreuses peintures qui donnent un bel exemple de polychromie dans l'art égyptien.

Vingt colonnes imitant des mâts en bois, portant des chapiteaux en forme de cloche dits « de fête sed » et 32 piliers carrés beaucoup moins hauts supportaient le plafond peint en bleu semé d’étoiles d’or (44m de long sur 16 m de large).

Les architraves du plafond de la nef centrale portent le protocole de Thoutmosis III, qui est représenté sur les piliers coiffé des couronnes du Nord ou du Sud selon l’orientation de ceux-ci.

La paroi sud du mur oriental décrit l’intronisation du roi.

La salle des fêtes de l'Akh-Menou

Au IVe siècle, cette salle fut aménagée en église par les coptes. La salle fut alors redécorée de nouvelles peintures, représentant plusieurs saints de l'Église copte. Ces décors sont encore visibles sur certaines colonnes de la travée centrale de la salle des fêtes.

Au fond de cette salle, au nord, trois chapelles consacrées à Amon, Maât et l'Ennéade.

Chapelles d'Amon, de Maât et de l'Ennéade

Statue de la Triade : Amon, Mout et Khonsou.

 

L'Enneade

Au fond, des portes percées dans l’épaisseur de la maçonnerie desservent salles, annexes et magasins. Parmi les nombreuses annexes de cette « salle des fêtes », à l’entrée, au sud ouest, deux petites salles, dont l'une d'elle était décorée d'une table figurant Thoutmosis III faisant offrande à 57 de ses prédécesseurs défunts. Cette chambre, dite "Chambre des ancêtres" fut démontée en 1843 par Emile Prisses d'Avesnes et est aujourd'hui visible au musée du Louvre. Sur place, un moulage la remplace.

Jardin botanique

Le "jardin botanique" est un vestibule (le plafond est écroulé mais la décoration des murs subsiste) dans lequel Thoutmosis III fera représenter avec un luxe de détails la faune et la flore rapportées de ses campagnes en Asie et qu’il avait essayé d’acclimater dans le pays. Il introduira ainsi la poule en Égypte. Les animaux semblent se diriger vers le sanctuaire d'Amon générateur.

Les colonnes du Jardin Botanique.

Vue perspective depuis le "jardin botanique" sur le naos de l'Akh-menou (restitution).

 

Représentation d’oiseaux au jardin botanique.

 

Sanctuaire d’Amon générateur

Le sanctuaire d'Amon générateur.

L'Akh-Menou est le temple dans lequel se trouvait le Saint des Saints du dieu Amon.

Après avoir passé la salle dite du "jardin botanique", on accède par une porte centrale à une pièce, dont il ne reste aujourd'hui que l'arase des murs. Cette salle est ornée de niches, aménagées dans les murs latéraux, et présente en son centre un autel. Le naos du dieu Amon reposait sur un socle, composé de dalles en quartzite, au fond de cette pièce.

Salle décorée de l'Akh-Menou

Les décors d'origine montrent le roi (dont les coiffes sont différentes d'une représentation à l'autre) officiant devant le dieu Amon.

Sanctuaire de Akh-Menou réservé au culte des statues royales

Les statues royales, déposées dans des niches, étaient placées sur un socle. Le plafond était supporté par des colonnes cannelées.

Magasins

Un couloir donne accès à neuf chapelles-magasins dans lesquels étaient entreposés le matériel et les produits nécessaires au culte. Sur le mur nord, des bas reliefs représentent la fête-Sed.

Sanctuaire adossé de Thoutmosis III

Derrière l’Akh-Menou, adossé à son mur arrière, se trouve un petit temple également construit par Thoutmosis III. Il présente en façade un portique constitué de six colosses osiriaques à l'effigie du roi. Une porte centrale permet d'accéder dans son coeur. Le fond du sanctuaire est occupé par un monumental naos monolithe en calcite. À l'intérieur du naos, deux personnages sont taillés en haut-relief, représentés assis sur un trône. Ces personnages, dont la partie supérieure est détruite, ont pu être identifiés : il s'agit du dieu Amon et du roi Thoutmosis III.

Devant ce temple, se dressait le tekhen wâty, l'obélisque unique, dont la construction avait été ordonnée par Thoutmosis III, et qui est le plus grand obélisque jamais érigé à Karnak (33 m de hauteur). Il fut dressé par Thoutmosis IV. Pendant la période romaine, en 357 ap JC, l’empereur Constantin fit transporter cet obélisque à Rome au Circus Maximus, puis le pape Sixte V le fit remonter en 1587 sur la place de Saint Jean de Latran.

 Temple de l'Est de Ramsès II

Ce petit temple est précédé de la colonnade datant de Taharqa.

Dans son dernier état, ce temple porte le nom de ses derniers constructeurs, Ramsès II et Ptolémée VIII. Il est probablement plus ancien.

Au-delà de la porte enserrée dans un mur d'enceinte en briques crues, deux piliers osiriaques annoncent une cour à péristyle, dont les murs portent une décoration propre au style de la XIXe dynastie. Le passage de la grande porte centrale est inscrit d'un texte ptolémaïque évoquant le temple d'Amon-qui-écoute-les-prières. Cet aspect très particulier du culte d'Amon permet de dire que cette place de prière honorait les cultes solaires et recevait les fidèles les plus humbles, qui laissèrent de nombreuses traces de piété autour de ce sanctuaire.

Panorama sur le temple d'Amon.

Karnak (3ème partie)

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