SIWA, la cité de l'oracle

 

L'oasis de Siwa est située à 593 km à l'ouest d'Alexandrie et à 302 km de Marsa Matrouh, à proximité de la frontière libyenne. On y accède par une route asphaltée, à partir de Marsa Matrouh. Siwa s'inscrit au centre d'une chaîne de petites oasis repliées à l'extrémité de la dépression de Qattara. L'oasis est située à 24 mètres sous le niveau de la mer, comme Qattara. Peuplée d'environ quinze mille habitants, elle s'étend sur 80 km en longueur et 29 km en largeur. L'eau est abondante et faute de drainage, peut s'accumuler en lacs à forte teneur en sel. Siwa possède de beaux paysages de dunes, d'étangs, de lacs, souvenirs d'une mer qui recouvrait le désert. On y trouve beaucoup de coquillages fossilisés. Avec ses nombreux villages en briques crues, Siwa peut être l'objet de superbes promenades. L'oasis, très pittoresque, recense 300 000 palmiers, 70 000 oliviers, plus de 300 sources et torrents d'eau pure et fraîche. Les ânes constituent les animaux majoritaires car étrangement les chameaux ne peuvent y séjourner à cause d'une mouche dangereuse pour sa piqûre.

Un peu d'histoire

Siwa offre la particularité d'être située au carrefour d'influences égyptiennes, libyennes et grecques. Au début de la XXVIe dynastie (672-525 av. J.-C), l'oasis est administrée par des princes locaux, influencés par les traditions pharaoniques de la vallée du Nil. Sous le règne d'Apriès, en 589 avant notre ère, les oasis du désert occidental sont placées sous le contrôle direct de l'Egypte. Malgré cela, Siwa devient un creuset de peuples et de cultures, se développant avec Cyrène, ville libyenne de Cyrénaïque, de culture grecque. Grâce à Siwa, Cyrène disposera d'un accès vers l'Afrique et pourra importer or, ivoire, encens, animaux exotiques. Grâce à Cyrène, Siwa pourra exporter du blé, des dattes, du vin, du natron.

Le premier européen qui pénétra dans Siwa fut un explorateur anglais, W.G.Browne, en 1792. On lui doit un ouvrage Travels in Africa, Egypt and Syria from the year 1792 to 1798. Il fut suivi six ans plus tard par l'Allemand Frederik Hornemann. Les deux explorateurs furent mal accueillis par les populations car ils s'étaient fait passer pour des musulmans. Plus tard, le Français Cailliaud réussit à visiter l'oasis à l'exception du temple de l'Oracle, alors dissimulé dans le village d'Aghourmi.

Une oasis particulière

Occupée depuis le Paléolithique, Siwa est un creuset de populations diverses. Les textes égyptiens évoquent les Tjehenou ("ceux de la terre des olives"), population d'éleveurs, de même ethnie que les Égyptiens, Ceux-ci seront attaqués puis repoussés par des populations berbères, les Timihou, venues de l'ouest; ces dernières apparaissent dans les textes égyptiens à la Vle dynastie. Siwa est peuplée d'un mélange de Berbères, de Bédouins et de Soudanais, anciens esclaves; on y rencontre également quelques rares descendants d'une race nord-européenne. L'oasis est placée à l'endroit le plus oriental du peuplement berbère ; ses habitants, les Issiwanes sont la seule communauté berbère d'Egypte parlant à la fois l'arabe appris à l'école et un dialecte, le siwi. Jusqu'en 1820 une seule famille parlait les deux langues et était la seule à communiquer avec les visiteurs étrangers. Dans ce dialecte berbère, l'eau se dit aman, énergie vitale venue du monde de l'eau, donc des sources, des canaux, des lacs salés. Les habitants se répartissent toujours en neuf tribus descendant de la tribu berbère des Zanata.

Mœurs et coutumes de Siwa

Siwa a la particularité d'avoir créée une classe sociale différente de celle des autres oasis, celle des cueilleurs de dattes et d'olives, les zaggala ou "porteurs de bâtons", ouvriers agricoles placés au service de riches propriétaires terriens. Ils devaient obligatoirement rester célibataires entre vingt et quarante ans pour mieux assurer la garde des jardins la nuit; de plus, la ville leur était interdite après le coucher du soleil. Se formera ainsi une caste masculine, homosexuelle, reconnue légalement par le reste de la société. On assistera à des mariages officiels entre hommes, dont le montant de la dot sera plus élevé qu'en cas de mariage hétérosexuel. Cette pratique disparut après la visite du roi Fouad dans l'oasis en 1928. Il semble qu'elle se soit poursuivie clandestinement jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale.

La condition de la femme sera toute différente de celle de l'homme : son univers limité se bornera à la demeure familiale et à une courte promenade dans les rues sous la surveillance du père ou du frère. Vêtue de vêtements aux couleurs vives, les cheveux lustrés à l'huile d'olive, les yeux mis en valeur par le khôl, la femme portera pour sortir le grand voile bleu (milayah) qui la recouvre de la tête aux pieds. Encore de nos jours, lorsqu'elle sort en ville, elle emprunte la petite charrette à âne (karussah) conduite par un enfant de la famille. Autrefois les filles se mariaient dès l'âge de douze ans; on s'unissait toujours après la vente de la récolte des dattes et des olives pour payer les frais de la noce, mais le mariage n'était consommé que deux ans plus tard. En cas de veuvage, la femme appelée gulah était censée porter malheur à son entourage. Elle devait rester recluse, seule, pendant quarante jours sans se laver, se maquiller ou changer le vêtement blanc qu'elle portait en signe de deuil. Après un an de pénitence, elle pouvait se remarier, ce qui était rare. Cette coutume particulière, inconnue dans l'Egypte pharaonique pourrait être d'origine africaine ou asiatique.

Siwa fut réputée pour son artisanat qui, aujourd'hui, semble en régression. L'aghrow est un collier en argent que portaient les jeunes filles en quête d'époux; l'adrim est un disque en argent qu'on suspendait à l'aghrow. On le portait jusqu'au jour des noces. Le lugiyet est un bandeau décoré de boutons de nacre, porté sur le front. Les femmes ont coutume de porter une bague en argent à chaque doigt à l'exception de l'index. Elles brodent sur de grands châles, ou milaya, des dessins géométriques de couleur jaune, orange ou verte puis elles s'en couvrent le visage et les membres. La robe de mariée comporte des broderies rouges, oranges, vertes ornées de coquillages ou de perles. La vannerie, le bois, l'argile sont également finement travaillés.

La visite de Siwa

La ville est dominée par l'imposante forteresse de Shali, ("ville" en berbère), construite au VIIe siècle, reconstruite en 1203 suite à une attaque de Bédouins.   Construite en terre, elle est devenue une ville fantôme survolée d'oiseaux noirs, un décor fantastique. Sa particularité est d'être  construite à partir de blocs de sel et de rochers enduits de  glaise. Shali comportait cinq niveaux mais elle fut presque désagrégée en 1926 par des pluies violentes qui durèrent trois jours. Les habitants  l'abandonnèrent pour s'installer dans  la  ville moderne actuelle, emportant portes et fenêtres en bois de palmier. Il subsiste le minaret de la mosquée, en karshif (mélange de terre et d'eau salée).

Les ruines de la forteresse de Shali.

Le Gebel el-Mawta (la colline des morts) est une falaise de calcaire, truffée de tombes, située à un kilomètre et demi du centre ville. Elle comporte de nombreux hypogées, les plus anciens  datant de la XXVIe  dynastie et des Époques ptolémaïque et romaine; certains ne sont toujours pas fouillés. Beaucoup  de  tombes et de sarcophages furent pillés par les oasiens qui découpèrent les momies en morceaux afin de récupérer les amulettes et les vendre aux visiteurs étrangers. Les tombes comportent en  général une entrée avec des  niches et une pièce contenant le sarcophage.

La colline des morts.

La tombe de Si Amon conserve des peintures de style égyptien, très influencées par l’art hellénistique, bien conservées. Une partie de ces peintures fut vendue aux soldats entre 1940 et 1942. Le défunt, d'origine grecque (certainement cyrénéenne), cheveux bouclés et portant barbe et moustache (ce qui est contraire à l'usage égyptien), est représenté avec son épouse et ses deux fils; il est honoré par les dieux égyptiens. Le traitement de son visage évoque certaines peintures du Fayoum. À l'entrée, à droite, splendide représentation de Nout, déesse des ténèbres, représentée auréolée par le feuillage d'un sycomore. Nout présente dans sa main droite de l'encens et du pain; sa main gauche porte un vase d'où s'écoule une chaîne d'ankh (signes de vie) entre deux jets d'eau. La déesse-ciel est également représentée sur le plafond, donnant naissance au soleil et soutenant le ciel étoile orné de rangées de faucons et de vautours aux ailes déployées. Au fond de la tombe, à droite, la paroi est inachevée et porte des petits carreaux où la tête occupe un rapport de 2/21e. La tombe fut remployée à l'Époque romaine comme l'attestent des graffiti grecs datés du Ier siècle de notre ère.

La plus grande tombe de la nécropole, la tombe du prêtre Niperpathot ("qui appartient à la maison de Thot", "prophète d'Osiris et scribe du dieu"), comporte une entrée dans laquelle ont été creusées une tombe annexe et une antichambre comportant six logements (trois de chaque côté). Elle est décorée de dessins naïfs, de couleur ocre, exécutés au trait, représentant Osiris au lieu d'Amon, principale divinité de l'oasis ou le rite de "conduite des quatre veaux", esquissés de couleurs différentes. Au-dessus de la porte d'entrée de la tombe, Niperpa­Thot présente un sacrifice à Osiris, la déesse Hathor étant derrière lui, tandis que devant Osiris est placée une table d'offrande. Sur le mur, à gauche de l'entrée, une inscription (hymne) s'adresse à Thot.

La tombe du crocodile représente au fond, à gauche, le dieu Amon tête de bélier, portant un couteau dans chaque main. En dessous, est représenté un crocodile peint en jaune. À cette Époque (fin de la Période ptolémaïque), Siwa entretenait des relations avec le Fayoum où le culte du dieu-crocodile Sobek "seigneur des déserts", occupait une grande place. Les influences hellénistiques se manifestent ici comme dans la tombe de Pétosiris à Touna el-Gebel.

La tombe de Mesou-lsis, (IVe-IIe siècles av. J.-C.), comporte une longue antichambre qui conduit à un caveau. Elle est peu décorée mais la corniche de l'entrée de la pièce contenant le sarcophage, est décorée de 21 cobras (uraei), rouges et bleus, symboles de souveraineté. Elle a été remployée à l'Époque romaine.

De nombreuses tombes ont leurs peintures détériorées; certaines servirent d'abris pour les populations, en 1940, lors de la seconde guerre mondiale.

À quatre kilomètres, à l'est du centre-ville, sur l'acropole d'Aghourmi, se dresse le temple de l'oracle de Jupiter-Amon, ou Ammoneion, construit lors de la XXVIe dynastie (663 av. J.-C.), alors que le culte d'Amon était important dans la vallée du Nil. Le site fortifié fut sans doute occupé par des habitations villageoises de cinq étages, à partir du VIIe siècle et ce, jusqu'à 1970.

L'acropole d'Aghourmi avec à gauche le temple de l'oracle.

Le temple était célèbre dans tout le monde méditerranéen. On y accédait par le sud par une première cour en pente, construite dans l'axe du temple. Au départ de cette pente se trouve un puits. Là se tenaient les processions; il ne reste que quelques fondations de cette cour. Une fois la cour franchie, on parvenait devant une façade de style égyptien, hellénisée par l'ajout de deux colonnes doriques à cannelures, dont celle de droite est manquante. On arrivait aux parties couvertes de l'édifice : vestibule et sanctuaire (ou cella) avec salle de "sacristie" où se déroulaient les procédures oraculaires en présence du consultant et des prêtres d'Amon. La salle était couverte  d'un  double  plafond en bois. Un prêtre venait se placer dans l'espace libre, avant la cérémonie,  il  pouvait accéder à l'aide d'un  escalier au faux plafond, par une galerie en forme de L entourant l'angle nord-est de la salle de l'oracle (comme à Karnak et à Kôm Ombo). À droite du sanctuaire une petite crypte dotée de trois niches servait d'entrepôt aux objets de culte.

Il ne subsiste qu'une salle de ce temple, sans plafond, avec quelques inscriptions en partie effacées, le Saint des Saints. On a pu y déceler en haut du mur, à droite, les cartouches d'Amasis et de Suthekirdis, gouverneur de l'oasis lors de la construction du temple. Cependant on distingue le roi d'Egypte, Amasis, faisant des offrandes de vases de vin, face à huit divinités en tête desquelles vient Amon. Viennent ensuite Amon-Rê, Moût et une figure à tête de bélier. La quatrième divinité est Khonsou, les cinquième et sixième ne sont pas identifiables; la septième est Mahès associée à Bubastis. La dernière effigie portant une couronne, est féminine (Bastet?). Les dépendances et le palais qui se trouvait sur le côté ont disparu à la suite de la construction du village. À gauche de l'entrée officie Suthekirdis, chef oasite, portant la plume à l'avant de sa coiffure, ce qui rappelle ses origines libyennes.

La visite d'Alexandre à Siwa

Le visiteur le plus célèbre de Siwa est sans aucun doute Alexandre le Grand, venu consulter l'oracle d'Amon dans un temple construit sous le règne d'Amasis, au VIe siècle avant notre ère. Auparavant, d'autres visiteurs illustres comme les messagers du roi Crésus, roi de Lydie, le perse Cambyse, le général athénien Cimon, le carthaginois Hannibal ou le chroniqueur Pausanias avaient tenu à consulter l'oracle. Pausanias, qui visita Siwa en 160 de notre ère, affirme que le temple était encore en activité ainsi que son oracle. Dans l’Antiquité, le recours aux oracles était courant et leur consultation était indispensable. En Grèce, on se rendait au temple d’Apollon à Delphes, à celui de Zeus à Olympie, sans compter les sanctuaires d'Esculape à Épidaure ou à Délos.

Lorsque Alexandre entreprit ce périple mystico-politique pour venir consulter l'oracle lors de l'hiver de l'année 331 av. J.-C., il avait 24 ans, et avait réussi à chasser les armées perses d'Egypte. Alexandrie était sur le point d'être choisie comme nouvelle capitale de l'Egypte en remplacement du port grec de Rhakotis. Le dieu égypto-grec Amon-Zeus, le Siwite, était vénéré jusqu'en Grèce puisqu'un temple lui était dédié à Athènes. Après s'être fait proclamer pharaon par le clergé de Ptah, à Memphis, Alexandre tenta de faire reconnaître aux prêtres d'Amon sa nature divine, gage de bon moral pour son armée et pour lui-même. Lorsqu'il se présenta aux portes du temple, il voulut qu'on lui confirmât qu'il était à la fois fils de Zeus et fils d'Amon, en qualité de nouveau pharaon.

Parti de Memphis, le jeune conquérant longe la côte jusqu'à Paraetonium (Marsa Matrouh), empruntant la piste qui porte en arabe le nom de Sikkah el-Sultân "le Chemin du Prince", puis traverse le désert en cinq jours (alors qu'il en aurait fallu huit) par une piste qui n'a été goudronnée qu'en 1985. Ce périple difficile est conté par Callisthène, neveu d'Aristote.

Après quelques jours de marche alors que les hommes n'ont plus rien à boire, des trombes d'eau providentielles leurs permettent de remplir leurs gourdes; puis une tempête de sable efface la piste, deux corbeaux apparaissent et guident la caravane jusqu'à l'oasis. Alexandre est reçu dans le temple dressé sur l'acropole d'Aghourmi, par le Premier prêtre qui l'accueille par ces mots prononcés en grec : "Je te salue, mon fils ! Et reçoit ce salut comme venant du dieu. - J'accepte ce titre, mon père, répond Alexandre. Et désormais je m'appellerai ton fils."

Si ces propos sont rapportés par les compagnons d'Alexandre ; on ne sait pas grand chose, en revanche, de la consultation de l'oracle proprement dite, car le Macédonien devra suivre, seul, le Premier prêtre à l'intérieur du sanctuaire où une voix invisible répondra à ses questions. Officiellement, le dieu annoncera à Alexandre qu'il est "fils du dieu" mais l'entretien privé demeurera secret. Alexandre confia à sa mère Olympias que l'oracle lui avait tenu des propos confidentiels qu'il lui communiquerait de vive voix à son retour en Macédoine. Il n'en eut pas le temps mais ce qu'on sait, c'est qu'il demanda à être inhumé à Siwa, auprès de son "père" Amon mais qu'aucune attestation de son nom à Siwa ne marque son passage.

 

L'acropole d'Aghourmi et le temple de l'oracle depuis le temple d'Amon en contrebas.

Reconstitution de l'acropole d'Aghourmi (JC. Golvin).

De la terrasse du temple, belle vue sur l'ancienne ville, le grand lac, la palmeraie, le Gebel el-Mawta.

Vue depuis la terrasse du temple de l'oracle.

En contrebas et à proximité du temple de l'oracle, se trouve le temple d'Amon à Oum Oubeyda. Le temple fut en bon état jusqu'au début du XIXe siècle; les gravures publiées par le consul de Prusse en Egypte, le baron Minutoli, sont précieuses car elles montrent des cartouches de Nectanebo II. Un tremblement de terre endommagea le temple en 1811 ; en 1897 on le fit sauter à la poudre à canon pour construire un poste de police et l'habitation d'un notable. Il reste une paroi du fond du sanctuaire avec de beaux reliefs. Le mur est couvert à la partie supérieure d'inscriptions hiéroglyphiques ("rituel de l'Ouverture de la bouche", ce qui est assez rare sur les murs d'un temple, puis de trois registres. De haut en bas, sur la première rangée : à droite, le gouverneur de Siwa, Ounamon, est agenouillé devant Amon-Rê, précédé de sept divinités. Sur la rangée inférieure, de droite à gauche : Atoum, Chou, Tefnut, Seth, Geb, Nout et une divinité non identifiable. Sur le registre inférieur, on reconnaîtra le dieu-faucon Horus parmi huit divinités appartenant à l'Ennéade, avançant vers la droite. Au registre du bas, trois personnages se dirigent vers la gauche. Le reste de l'édifice a disparu; le mur est entouré de blocs épars, de linteaux brisés et de fragments du temple.

Les bas-reliefs du temple d'Amon :
à droite, le gouverneur de Siwa, Ounamon, est agenouillé devant Amon-Rê, précédé de sept divinités.

En dehors des sites archéologiques, l'oasis de Siwa offre de belles promenades aux alentours de la ville, autour du lac Al-Zeytoun de 25 kilomètres de long. Siwa est l'oasis des sources utilisées pour l'irrigation. Il en demeure 281 alors qu'on en comptait un millier dans l'Antiquité. La plus célèbre source est celle d'Aïn el-Hammam (la source des bains), appelée "bain de Cléopâtre". On l'appelait autrefois la "source du soleil" car elle semblait fraîche le jour et chaude la nuit comme si l'astre y allait se plonger. On peut se baigner dans le bassin  circulaire.

Le "bain de Cléopâtre".

Les nombreux lacs de l'oasis offrent des points de vue magnifiques pour assister au coucher de soleil.

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